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Par Antoine Gavory le 30 Avril 2021 à 01:29Lorsque je vois mon entourage invoquer le drapeau françaisPensant faire preuve de courage en clamant leur identitéIls ont des charrettes entières de migrants, d'arabes qu'ils piègenta reconduire à la frontière pour protéger leurs privilègesViens, je t'emmènerai mon frère te montrer que la route est longueque les hommes, dans leur misère,ensemble,forment une rondeIls veulent me tondre, me faire la peau, quand je parle de libertéils me traitent de collabo quand je leur crie fraternitéIls disent que je suis naïf, que j'ignore la réalitéque je suis un idéaliste, et que la France est en dangerViens, je t'emmènerai mon frère te montrer que la terre est uneet que tes discours délétèresfont le terreau des pestes brunesIls parlent de patriotisme en pensant aimer leur paysla ségrégation, le racisme, dont ils nous font l'apologieN'ont jamais fait des patriotes que lorsque la France saignaitcette colère où ils barbotent, celle de ceux qui fusillaientViens, je t’emmènerai mon frère, voir que dans la fosse communemême le sang des allogènesa la couleur de tes rancunesDemain ils saliront la France pour donner vie aux idéauxnourris de haine et d'ignorance que leur vendent des générauxsans rien retenir de l'histoire, ils penseront avoir gagnéils célébreront la victoire de l'ostracisme accréditéViens, je t'emmènerai mon frère te montrer que la terre est grandeque tes douleurs ou bien leurs guerresont le même goût de la frondeQuand je vois mes amis gauchistes défendre la ségrégationme dire que l'universalisme est une utopie de vieux conquand on me dit que c'est reac de vouloir plaider l'humanismeque mes opinons hégésiaques font le terreau de l'islamismeViens, je t'emmènerai mon frère te montrer que tu ne crains rienet que la terre toute entièreest ce pays que tu crois tiensDroits réservés, 2021
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Par Antoine Gavory le 30 Décembre 2009 à 05:49
La bonne affaire que la mort
A l’instant où l’on quitte un corps
C’est toi qui me trahi encore
Toi qui jadis me fit t’aimer.
Aux instants où l’on se souvient
Du premier amour, d’un parfum
Toi qui alors tendit ta main.
Vers le poète que j’étais.
Entends tu les hommes mourir ?
Et leurs soupirs soudain dormir ?
Te souviens tu des cris de guerre
Et des chants révolutionnaires
Il me semble que c’est hier
Que tu viens te battre pour moi.
Donner le goût de liberté
Au corps qui ne sait que vibrer
Le regard toujours effrayé
Les yeux remplis de désarroi.
Entends tu les hommes mourir ?
Et leurs soupirs soudain dormir ?
Faut il qu’on oublie que nous sommes
Pour le salut de millions d’hommes
Une page à l’histoire en somme
Dont nous ne faisons plus partie.
C’est la jeunesse qui se lève
Portant en elle la relève
Ils semblent que des voix s’élèvent
Dans les campagnes de Russie.
Entends tu les hommes mourir ?
Et leurs soupirs soudain dormir ?
Tout est affamé de pays
De langue où d’idéologie
Toi qui toi-même te trahi
Connais tu les cris défendu.
Qui ont versé jusqu’à leur sang
Dans la liste des combattants
Je me souviens encore enfant
De ceux qu’on ne rencontre plus.
Entends tu les hommes mourir ?
Et leurs soupirs soudain dormir ?
Je te nommerai camarade
Jusqu’à la fin de la parade
Même si tu étais bâtarde
Entre le mauvais et le bien.
Je tourne une page d’histoire
Que mes enfants ne peuvent voir
Que peut commettre un hasard
Dans le chemin des convictions.
Entends tu les hommes mourir ?
Et leurs soupirs soudain dormir ?
La bonne affaire que la mort
Ne plus pouvoir jouer ton corps
Mourir en connaissant ses torts
En sachant qui nous a trahi.
Je vois dans ton regard hagard
Les longues pages d’une histoire
D’un livre nommé livre noir
Où les mots ne sont que des cris.
Entends tu les hommes mourir ?
Et leurs soupirs soudain dormir ?
Le Caucase est un paradis
Et l’enfer, toute une Russie
C’est toi qui me regardes assis
Réécrivant les yeux d’Elsa.
Tu penses que la vie qui me gagne
Que ma nostalgie est au bagne
Mon amour un mât de caucagne
Sais tu que je n’aime que moi.
Entends tu les hommes mourir ?
Et leurs soupirs soudain dormir ?
Tu brandis fièrement la faux
C’est le sang qui teint ton drapeau
Je voudrais prendre le marteau
Briser les maillons de la foi.
Tu crois encore en des idées
Tu penses encore à tout changer
Mais te sens tu abandonnée
Même Marx n’y croirait pas.
Entends tu les hommes mourir ?
Et leurs soupirs soudain dormir ?
Tout est une affaire de temps
Le passé déborde au présent
Et même quand j’aurai cent ans
Je saurai que tu m’as trahi.
Je t’écrirais dans mon histoire
Comme un récit de cauchemar
Je dicterai le livre noir
Aux générations éblouies.
Entends tu les hommes mourir ?
Et leurs soupirs soudain dormir ?
J’ai posé sur toi mes espoirs
Comme l’on s’amuse à la foire
J’ai fais de toi mon écritoire
J’ai fais de toi toute ma vie.
Combattue, abattue la torture
Défendre la nomenclature
Ecrire ton nom sur les murs
Du sang précieux de la patrie.
Entends tu les hommes mourir ?
Et leurs soupirs soudain dormir ?
La bonne affaire que la mort
Une fois te serrer encore
Des préjugés être plus forts
Oublier que tu m’as trahi.
J’entends encore dans mon enfance
La chanson de mes espérances
Face auxquelles tu fais silence
Est-ce ainsi le chant de Russie.
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Par Antoine Gavory le 28 Octobre 2009 à 22:36
Elle avait les yeux d’Isabelle
Et le sourire d’Amélie
On aurait dit une demoiselle
Qui avait marché dans la nuit
Elle avait le sourire fugace
Et le parfum des ancolies
Allongée devant la terrasse
De l’hôtel des endormis
Elle prenait l’air de grande dame
Jouant de ses lignes allongées
Comme pour éviter un drame
Elle s’était mise à rêver
A rêver au temps qui passe
Aux princes cachés dans la nuit
Derrière les fleurs des terrasses
De l’hôtel des endormis
C’était le printemps ou l’automne
Ou un été caniculaire
Mais comme elle n’aimait pas d’homme
Tous les jours étaient des hivers
Elle promenait ses jambes lasses
Dans les rues des villes fleuries
Passant souvent sous la terrasse
De l’hôtel des endormis
Dans une chambre au dessus d’elle
Vivait un homme endolori
Par la mort de sa demoiselle
Parti un beau matin sans cri
Il fallait qu’aucun bruit ne fassent
Ses larmes de mélancolie
Quand il pleurait sur la terrasse
De l’hôtel des endormis
Je vous raconte cette histoire
Car quoi qu’on en dise chez vous
C’est par un funeste hasard
Que l’homme mit fin à ses jours
Il sauta de la terrasse
De l’hôtel où vivait l’ennui
Tomba sur une femme qui passe
Devant l’hôtel des endormis
Elle avait les yeux d’Isabelle
Et le sourire d’Amélie
On aurait dit une demoiselle
Qui avait marché dans la nuit
Elle avait le sourire fugace
Et le parfum des ancolies
Allongée devant la terrasse
De l’hôtel des endormis
Antoine Gavory
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Par Antoine Gavory le 11 Septembre 2009 à 01:09
La mémoire retrouvée
SSSR comme il disait, SSSR dit le poète
Que reste t-il de ces idées, des remords
De renier des années gravées en tête
A protéger les hommes pour n’avoir pas tort
Sur les douleurs d’un peuple, l’enfer d’une patrie
Que les grands refrains ont enterrés dans l’oubli
Que voulez vous reprocher a nos camarades ?
Quels torts ont-ils sinon de lire dans un livre
Sur la noirceur du communisme quelque charade ?
Sur le droit de savoir, sur le devoir de vivre ?
Non je ne voyais pas cela de mon berceau
Nous ne fermerons pas les yeux sur nos créances
Sur nos torts bien qu’ils fussent issus de l’ignorance
Je ne cherche pas d’excuse a ceux qui tuèrent
Mais faut il pour autant condamner leur grand –père ?
Nous ne sommes pas les disciples de ces gens
Même si nos combats coulent du même sang
Dans un pays pauvre aux milliers de somnolant
Qui expient leur vie pour ne pas choquer
Les je vous en prie, plait il et ma chérie
Non je ne voyais pas cela de mon berceau
Tous ces yeux ébahis qui avaient dans le dos
L’arme d’un pays, d’une idée, d’un pouvoir
CAPITALISTE qui écrit le livre noir
D’une idéologie déjà perdue qu’il
Ne connaissait pas mieux que le peuple débile
Défend un système parce qu’on lui apprend
A ne pas le combattre ! Mais ou es tu Trotski
Au crâne pourfendu par le fer de la hache
Par l’emblème sacré de ton ancien drapeau ?
Pourquoi faut il toujours que l’homme fasse un toit
De ses ambitions personnelles quand il voit
L’idéologie s’abattre sur le monde
En perdant sa puissance mais il nous faut fonde
Le pouvoir d’un peuple dans une main salie
Par le sang bolchevick répandu au Mexique
J’entends pleurer les morts de mille neuf cent dix sept
Me demandant pourquoi faudrait il revenir
Et défendre une idée sans aucun avenir
Nicolas deux Anastasie, dira t’on
Qu’ils sont morts pour rien sous le coup d’une émotion
De quelques mercenaires avides de pouvoir
En convaincant le peuple de toujours y croire
Pour célébrer demain le jour de la victoire
Non je ne voyais pas cela de mon berceau
En parlant de drapeau, du livre de mao
De Cuba, de Russie je vois des pays
Où le cœur de l’homme permet d’aimer la vie
Je voyais des pays aux paysans sereins
Je voyais des enfants qui tenaient dans leurs mains
Celles de leurs parents et de leurs camarades
L’Internationale se chantait en parade
Mais au lieu de tout ça j’entends crier kolkhoze
Sovkhoze, goulags…stalags…mais ou es donc la cause
Sur laquelle on aurait défendu son pays
Où est le chant faisant le chant d’une Russie ?
Je ne condamnerai pas mes aïeux. Autant
Qu’ils en savaient, pouvaient suivre le mouvement
On ne dit pas cela aux hommes, justement
Ils ont reniés des décennies comme exemple.
Aujourd’hui en ayant vu ce qu’ils avaient fait
Ce sera a nous, a nos idées de payer
Le prix de la bêtise, le prix du mensonge
D’un siècle d’infamie maquillée en un songe
Non je ne voyais pas cela de mon berceau
Au-dedans de ma tombe ce sera trop tôt
Déjà bien trop tard pour expliquer aux enfants
Notre condamnation de cela, justement
Ce fut pour oublier que nous avons chanté
L’Internationale orpheline du passé.
Pas plus de mélodie, pas plus de Russie,
Pas plus de communisme, pas plus d’hérésie,
Pas plus de crédibilité du faux, du vrai
Pas plus de tout cela, de tout ce qui a fait
Que nous croyons encore en l’idéologie.
SSSR comme il disait, SSSR dit le poète
Et nous disons pardon pour les fautes horribles
Nous n’en sommes rien, pas même une conséquence,
De ces années la, de ces hommes la. Pardon…
Antoine Gavory 1997
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Par Antoine Gavory le 23 Juin 2009 à 17:41
C’était vous mon amie
(Gavory/Briey)
Un matin de l’été sur le bord d’un canal
Je m’étais endormi dans les herbes
J’avais froid je tremblais, la rosée matinale
Formait des gouttes au bout de mes lèvres
Un oiseau se posa sur le bord de ma main
Tourna son regard vers l’horizon
Puis soudain s’envola sur la cime d’un pin
Et me fit cette proposition
Veux tu venir avec moi en haut des arbres
Voir si le monde est plus beau et le parfum du ciel
De là haut nous verrons si tu es capable
D’ouvrir ton cœur au soleil
Il s’envola
Il m’entraîna
Me posa sur la cime du plus haut des chênes
Il me conta
Il me montra
Il me montra le monde de là haut et je vis que c’était le même
Quand il me prit le bras, qu’il me monta là haut
Je vis que le monde était petit
Je regardais au loin, je vis qu’elle était là
C’était elle, c’était vous mon amie
Je regardais encore et l’oiseau en colère
Me dit tu n’admires donc plus rien
Tes yeux se sont fixés sur cette demoiselle
Tu n’es monté que pour voir plus loin
Pourquoi es tu venu avec moi dans l’arbre
Si ce n’est que pour voler et regarder en bas
A bien y réfléchir tu n’es pas capable
De croire en ce monde là
Il me saisit
Me descendit
Me reposa au pied du tronc du plus gros chêne
Il repartit
Poussant un cri
Mais je savais que de là haut le monde était encore le même
Je ne veux plus t’accompagner dans tes arbres
Car mon monde est bien plus beau depuis que j’ai l’amour
D’avoir tout vu d’en haut je me sens capable
D’aimer un cœur pour toujours
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