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LA MÉMOIRE RETROUVÉE
La mémoire retrouvée
SSSR comme il disait, SSSR dit le poète
Que reste t-il de ces idées, des remords
De renier des années gravées en tête
A protéger les hommes pour n’avoir pas tort
Sur les douleurs d’un peuple, l’enfer d’une patrie
Que les grands refrains ont enterrés dans l’oubli
Que voulez vous reprocher a nos camarades ?
Quels torts ont-ils sinon de lire dans un livre
Sur la noirceur du communisme quelque charade ?
Sur le droit de savoir, sur le devoir de vivre ?
Non je ne voyais pas cela de mon berceau
Nous ne fermerons pas les yeux sur nos créances
Sur nos torts bien qu’ils fussent issus de l’ignorance
Je ne cherche pas d’excuse a ceux qui tuèrent
Mais faut il pour autant condamner leur grand –père ?
Nous ne sommes pas les disciples de ces gens
Même si nos combats coulent du même sang
Dans un pays pauvre aux milliers de somnolant
Qui expient leur vie pour ne pas choquer
Les je vous en prie, plait il et ma chérie
Non je ne voyais pas cela de mon berceau
Tous ces yeux ébahis qui avaient dans le dos
L’arme d’un pays, d’une idée, d’un pouvoir
CAPITALISTE qui écrit le livre noir
D’une idéologie déjà perdue qu’il
Ne connaissait pas mieux que le peuple débile
Défend un système parce qu’on lui apprend
A ne pas le combattre ! Mais ou es tu Trotski
Au crâne pourfendu par le fer de la hache
Par l’emblème sacré de ton ancien drapeau ?
Pourquoi faut il toujours que l’homme fasse un toit
De ses ambitions personnelles quand il voit
L’idéologie s’abattre sur le monde
En perdant sa puissance mais il nous faut fonde
Le pouvoir d’un peuple dans une main salie
Par le sang bolchevick répandu au Mexique
J’entends pleurer les morts de mille neuf cent dix sept
Me demandant pourquoi faudrait il revenir
Et défendre une idée sans aucun avenir
Nicolas deux Anastasie, dira t’on
Qu’ils sont morts pour rien sous le coup d’une émotion
De quelques mercenaires avides de pouvoir
En convaincant le peuple de toujours y croire
Pour célébrer demain le jour de la victoire
Non je ne voyais pas cela de mon berceau
En parlant de drapeau, du livre de mao
De Cuba, de Russie je vois des pays
Où le cœur de l’homme permet d’aimer la vie
Je voyais des pays aux paysans sereins
Je voyais des enfants qui tenaient dans leurs mains
Celles de leurs parents et de leurs camarades
L’Internationale se chantait en parade
Mais au lieu de tout ça j’entends crier kolkhoze
Sovkhoze, goulags…stalags…mais ou es donc la cause
Sur laquelle on aurait défendu son pays
Où est le chant faisant le chant d’une Russie ?
Je ne condamnerai pas mes aïeux. Autant
Qu’ils en savaient, pouvaient suivre le mouvement
On ne dit pas cela aux hommes, justement
Ils ont reniés des décennies comme exemple.
Aujourd’hui en ayant vu ce qu’ils avaient fait
Ce sera a nous, a nos idées de payer
Le prix de la bêtise, le prix du mensonge
D’un siècle d’infamie maquillée en un songe
Non je ne voyais pas cela de mon berceau
Au-dedans de ma tombe ce sera trop tôt
Déjà bien trop tard pour expliquer aux enfants
Notre condamnation de cela, justement
Ce fut pour oublier que nous avons chanté
L’Internationale orpheline du passé.
Pas plus de mélodie, pas plus de Russie,
Pas plus de communisme, pas plus d’hérésie,
Pas plus de crédibilité du faux, du vrai
Pas plus de tout cela, de tout ce qui a fait
Que nous croyons encore en l’idéologie.
SSSR comme il disait, SSSR dit le poète
Et nous disons pardon pour les fautes horribles
Nous n’en sommes rien, pas même une conséquence,
De ces années la, de ces hommes la. Pardon…
Antoine Gavory 1997
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