• On peut ou pas aimer Céline.

    On peut ou pas décider de boycotter l’immense génie de la littérature pour ne retenir que de lui son antisémitisme ardent. Pour ma part je me ferai mienne de cette phrase de Yourcenar qui disait « Un écrivain est un homme comme les autres qui n’existe que par ses livres, et c’est dans ses livres qu’il faut le chercher et non pas dans ce qu’il est ». La récente décision de Frédéric Mitterand, Ministre de la culture de retirer Céline des hommages de la République est révélatrice. D’une part qu’il n’est pas bon de placer à un ministère qui se doit de se défaire de l’Histoire pour ne se concentrer que sur la patrimoine et sur l’apport culturel, un personnage de l’audiovisuel, mais démontre aussi une politique aujourd’hui portée non plus par la raison mais par le sentiment.

    On ne célèbre pas un homme, -car aucun homme ne vaut d’être célébré pour ce qu’il est, mais pour ce qu’il a laissé- mais on célèbre un génie de la littérature dont l’œuvre est monumentale dans la culture Française. Retirer Céline du recueil des célébrations, c’est ouvrir la porte à une censure généralisée qui permettra à tout à chacun de piétiner la mémoire d’un écrivain, et d’un patrimoine culturel, aux seules volontés d’une minorité, au jugement de quelques uns sur les bonnes mœurs ou non de nos écrivains, légitimé par un ministre qui en son temps soutint Polanski, accusé de pédophilie, et qui fut lui même chahuté par des affaires similaires.

    Il faudrait que nos dirigeants se préoccupent plus de préparer notre avenir que de vouloir réécrire notre histoire et notre culture et comprendre que ce n’est pas en piétinant les Grands Hommes que l’on acquiert une grandeur.

    La culture est une liberté.

    Partout où les dirigeants se sont attaqués au patrimoine culturel et à ses acteurs, c’est toute la liberté des peuples qui a été bafouée, parce que nous sommes tous faits de notre patrimoine culturel.

    Écrivains, résistez !

     

    J'apporte une précision suite aux réactions "violentes" à cet édito. Il ne s'agit en aucun cas de cautionner les pamphlets antisémites de Céline ni même les idéesde l'homme! Il s'agit uniquement de reconnaître l'impact majeur de ses romans dans la littérature Française et de mon désaccord à faire étudier une oeuvre dans les classes et d'avoir une démarche hypocrite qui consiste à piétiner un livre"

    Antoine Gavory

    KOIKISPASS, le magazine

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  • Aujourd’hui la littérature de proximité (celle qui parle de vous et de votre région) est de plus en plus en vogue et chaque auteur tente de surfer sur cet attrait soudain en se qualifiant de local, régional… Dès lors deux camps s’opposent. Ceux qui pensent que les écrivains locaux ne valent rien (!) et qu’un bon écrivain vit forcément à Paris ( il n’a d’ailleurs généralement qu’une adresse postale !) comme on peut le reprocher à certains festivals usant de parisianisme à outrance sans doute pour éduquer les « ploucs » que nous sommes, ceux qui considèrent au contraire qu’un local est une valeur sûre. Alors une fois pour toute je vais définir les termes. Un écrivain régionaliste est un écrivain spécialisé dans les ouvrages sur les régions (la sienne ou d’autres !), un écrivain régional, ou local est un écrivain qui vit sur le territoire local, pas forcément pour y écrire, mais parce qu’il faut bien habiter quelque part car même les écrivains ont une vie quotidienne (et je vous en passe les détails !). Un auteur local peut aussi bien écrire de la littérature générale et alterner de temps en temps avec de la littérature régionaliste si cela lui chante. C’est un tel tracas pour les écrivains généralistes que certains festivals se prétendant de qualité supérieure en arrivent à inviter des auteurs dont ils n’ont jamais lu les livres (je vous jure !) juste parce qu’ils ne sont pas de la Nièvre (ou alors en résidence secondaire, ce qui là fait classe !) et en se permettant en plus de mépriser des auteurs locaux (vivant tout près !) alors que certains de ces derniers ont des carrières à faire pâlir un prix Goncourt ! A quand un exode de tous les écrivains français dans le cinquième arrondissement ???


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  • Partout dans les journaux on annonce fièrement la rentrée littéraire et ses 701 nouveaux romans, 200 essais dont 585 livres français ! C’est vrai qu’à première vue il y a de quoi se réjouir… Mais la réalité est toute autre. Dans un pays où le commerce du livre est détenu par deux grands groupes de distribution, une manne d’éditeurs dits « petits » face aux mastodontes (que sont Gallimard et Hachette pour ne pas les citer) continuent de publier des auteurs que l’on ne voit pas. Et les chiffres sont là aussi. Cette année sur 701 romans annoncés, seuls 85 sont des premiers romans. L’explication ? En ces temps de crise, les éditeurs préfèrent miser sur des valeurs sures, c'est-à-dire non plus faire leur travail de découvreur de talents mais poursuivre leur tache de commerçants. Il ne s’agit pas de rejeter en bloc ces 701 ouvrages pour la plupart excellents mais surtout d’informer les lecteurs d’un fait réel : il existe en France 7000 éditeurs dont 6200 n’ont pas accès aux médias, aux grands points de vente détenus par ces deux grands groupes de diffusion. En fait ce sont 5,6 ou 7000 nouveaux livres qui seront publiés par ces 6200 éditeurs, qui eux, n’ont aucune valeur sûre et ne publient pour beaucoup que des premiers romans ou des auteurs peu connus, ce qui les oblige à chercher avant tout la qualité. Alors je ne parlerai pas des grandes parutions de Houllebecq, Nothomb, Lévy ou Coben qui n’ont pas besoin de moi pour vendre leurs ouvrages, mais je vous invite à découvrir d’autres livres, moins connus, d’éditeurs dits « indépendants » pour qui pour la plupart ce métier est un sacerdoce et un nouveau roman, une épée de Damoclès. Bobin disait "Pour lire un roman, il faut deux ou trois heures. Pour lire un poème, il faut une vie entière."… Ne vous fiez pas qu’aux apparences…


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  • Je suis dans un dilemme. Depuis quelques temps me vient cette interrogation : Suis-je paranoïaque ? Plus je regarde mon pays et plus je vacille entre l’idée que notre république sombre totalement dans l’injustice. C’est impossible. La constitution française définit la démocratie comme le pouvoir du peuple par le peuple pour le peuple (article 2)… si c’est écrit, c’est que c’est vrai… Pourtant… Il y a deux ans LA crise (vague notion théorique qui signifie que les riches s’enrichissent et que les plus pauvres vont trimer) nous inondait. Aujourd’hui, grâce à notre Président, la crise est finie… du moins c’est ce que l’on en dit… La bourse s’effondre, les pays d’Europe sont au bord de la faillite, les chômeurs sont de moins en moins nombreux parce que de plus en plus en fin de droits et donc ôtés des listes des demandeurs, et comme l’Etat n’a pas été capable de jouer son rôle d’autorité, l’Etat paiera…

    Et là, personne, surtout pas ceux que nous engraissons n’oublient que l’Etat c’est nous (ce que l’on omet assez facilement quand il y a des bénéfices à prendre). Autrement dit soyons réalistes, que la France aille ou n’aille pas, de toutes façons, le peuple lui, ne fera que subir et continuer à ramer pour assurer la pérennisation d’un système qui me parait de plus en plus utopiste : la démocratie, le pouvoir du peuple par le peuple, puisque « koikispass » nos dirigeants ont oublié qu’ils se devaient de travailler pour nous et nous entraînent irrémédiablement vers une république bananière et oublient surtout de dire qu’ils n’ont aucun pouvoir face à cette mondialisation devenue incontrôlable…


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  • Bon certes, je ne vais sans doute pas révolutionner le répertoire de la chanson française mais bon... A decize une semaine exactement après la mort de Jean Ferrat, Michel Benoît, Jean Noel Leblanc et moi même avons interprété "La Montagne"... Le but n'était pas de faire une prestation remarquée (je ne parle pas de Michel et de Jean Noel qui eux chantent déjà!) mais bon, c'était une chose importante pour moi que de me faire violence pour mes premiers pas sur scène derrière un micro pour ce moment de pensée à notre grand poète... Et malheureusement, au grand désespoir de Michel, j'ai ressenti cette sensation dont il m'a toujours parlé, et j'ai donc envisagé de commencer sur sa personne un harcellement moral pour qu'il me guide! Pauvre Michel mais comme le dit clairement la photo ci dessous prise une semaine plus tard... LES COPAINS D'ABORD! et pour le coup avec le VRAI esprit des copains!

     


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