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LA NÉGRITUDE PERD SON CHANTRE/ édito du Magazine Koikispass / Mai 2008
Charles Trénet chantait : « Longtemps après que les poètes ont disparu, leurs chansons courent encore dans les rues ». S’il est un homme pour qui ce vers est vrai c’est sans nul doute Aimé Césaire qui vient de nous quitter après 94 ans d’une vie rythmée au son de la poésie. Aimé Césaire reste le symbole d’une union
fraternelle et continentale de la population noire par les mots, d’une politique de décolonisation, de combats
menés du bout de la plume et du fond des certitudes d’un homme qui s’est battu pour l’identité de la littérature noire.
Mais au-delà de la cause noire, c’est toute une image de la littérature qui part avec lui, celle d’une littérature
significative qui pèse sur les esprits comme une révolution avec cette idée que« Aucune race n’a le monopole de l’intelligence, de la beauté,
de la force, et il y a une place pour tous au rendez-vous de la victoire. »
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