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  • LA TRIBUNE LIBRE D’ANTOINE : PERRAUD OR NOT PERRAUD, THAT’S THE QUESTION

    Koikispass est orphelin, Koikispass pleure…

    Notre ami Gilles Perraud, notre rédacteur en chef tyrannique adoré a quitté son canapé fauteuil de bureau pour d’autres aventures. Moi qui ai été son sous-fifre mentor (Si si !), je suis d’autant plus content touché de voir ainsi mon bourreau élève partir ailleurs humilier d’autres chroniqueurs transmettre son savoir. Fini pour moi les chroniques remises avec 15 jours de retard … terminé les éditos écrits en dix minutes sur le coin d’un bistrot … va falloir que je bosse dur ! Parce qu’il ne sera plus là pour me casser les pieds couvrir. Quatre ans que j’attendais ça nous partagions ces longs moments deping-pong réflexion, nous heurtant parfois à la boisson vindicte populaire en nousdénonçant soutenant mutuellement. Alors je reprendrai cette phrase d’Audiberti, qui ne manquera pas mon cher Gilles, moi qui te sais si pervers sensible de te faire monter la larme à l’oeil : un con qui marche va plus loin qu’un intellectuel assis, et je te la dédie, à toi qui a toujours su pendant que les autres bossaient s’agitaient, rester là à ne rien faire les soutenir et dormir méditer sur la question essentielle au monde : Toi …Hasta la vista amigo ! ;-)

    Antoine Gavory.

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  • Quand j’étais môme j’étais prêt à tout, et surtout à lutter contre l’ordre social de ma chambre pour retrouver, à tout prix, mon lapin en peluche favori, quitte à lutter contre la ghettoïsation de mes vêtements dans l’armoire ou à libérer du peloton d’exécution la longue liste de mes devoirs scolaires. Une fois mon ouvrage exécuté (Localisation et délogement de mon nin-nin numéro un), et le terrain laissé aux mains des kamikazes (chaussettes de la semaine dernière, goûter des vacances précédentes …) il me fallait encore sacrifier ma tranquillité aux forces de sécurité maternelles qui s’abattaient avec cette résolution : « Tu ne quitteras pas ta chambre tant que tu ne l’auras pas rangée ! ». Protestations, j’argumentais que mon objectif n’était pas de ranger mais de retrouver mon lapin : réponse de l’ennemi : «Ce n’est pas une raison, chez les gens civilisés, on ne laisse pas un tel bordel ! ».

    Trente ans plus tard, quand j’entends la gauche française appeler à quitter l’Afghanistan en laissant tout un peuple se faire asservir et massacrer par les extrémistes, avec ce prétexte : « Notre seul objectif était de retrouver Ben Laden », je ne comprends pas … Maman était pourtant de gauche, d’une gauche sociale, qui ne sacrifiait pas les vies humaines à de seules fins égotistes, et qui n’était pas, par démagogie, prête à remettre au goût du jour le constructivisme* des grandes heures Staliniennes.

    à retrouver sur www.Koikispass.com.

     

    Antoine GAVORY

     

     


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  • Mentir est le talent de ceux qui n’en n’ont pas

    (Marie Jospeh Chénier)

     

    A côté de chez moi, il y a Amédée. Amédée est un français, fier de son pays, de sa langue de sa culture. Amédée est né en 1955, donc Amédée n’a pas connu la guerre. Tous les ans, Amédée va visiter le Maroc, la Tunisie (sur les lignes commerciales, lui !), l’Algérie… En hiver, il fréquente les cimes de Suisse, des tyrolles, et s’aventure même sur les polders hollandais. Amédée, en cela est un européen, qui aime L’Europe. Amédée a gravé sur la façade de sa maison Liberté, Egalité, fraternité, parce que pour lui c’est le symbole même de son identité nationale, et le principe même de l’humanisme. Car Amédée est aussi un humaniste. Il donne, à la croix-rouge, aux restos du cœur, au Téléthon, parce que pour Amédée, l’humanité commence par la solidarité.

    A côté de chez moi il y a Amédée. Tout le monde l’aime bien Amédée. Parce qu’il est là depuis longtemps et connaît tout de la vie des gens qui l’entourent, des petits secrets aux adultères, des enfants illégitimes aux couples cachés, des petites malhonnêtetés aux petites erreurs, de ceux qui travaillent sans le dire à ceux qui parlent sans rien faire, et quand il ne sait pas il invente, après tout c’est sa liberté d’expression. Ca nous fait rire, ça nous distrait et même des fois on dirait qu’il est une petite souris qui se faufile derrière les portes tellement ses histoires sont bien racontées. Amédée c’est notre justicier qui rétablit la vérité !

    Alors quand on demande à Amédée pourquoi il vote Front National, pourquoi il méprise les pauvres, colporte des rumeurs et dénonce les erreurs d’autres, Amédée se fâche parce que pour lui, s’occuper de sa vie privée c’est le contraire de la liberté, de l’égalité de la fraternité!

     

    Antoine Gavory


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  • L’édito : prends garde à la radicalisation des choses

    Il flotte dans l’air comme un parfum de fin de civilisation en Occident. Dans une société où le vingtième siècle restera sans doute comme celui de la lutte pour une condition sociale meilleure, ce début de vingt et unième siècle semble glisser sur la pente inverse. Au combat pour l’individu, les sociétés se battent aujourd’hui pour l’individualisation. Crise financière, crise sociale, crise politique, crise existentielle même et identitaire, tous agissent comme si notre civilisation courait irrémédiablement à sa perte, et que dans le chahut, chacun cherchait à sauver ses billes. Les banques affichent des bénéfices historiques, le chômage aussi, certains se battent pour un abandon du nucléaire qui alourdirait de 40% la facture énergétique alors que dans le même temps, les services sociaux n’arrivent plus à faire face aux demandes d’aides. Le Front national s’impose comme un modèle de société pour un tiers des français, soutenu par un gouvernement qui semble se chercher des coupables. Le monde se radicalise pour tenter de sauver un modèle de démocratie qui enflamme les pays arabes. Et face à tout cela, les politiques semblent absents du débat entre un pouvoir qui s’auto félicite et une opposition qui n’a d’autre projet que de battre ses prédécesseurs. Et de tout cela, le peuple, c’est-à-dire ce qui fait qu’un pays existe, subit, se tait ou se révolte timidement. J’ai envie ces temps-ci de tourner la tête vers l’Orient, d’admirer ce que des peuples parviennent à accomplir pour s’offrir un air de liberté et d’humer des odeurs de jasmin…

    Antoine GAVORY


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