• Elle avait les yeux d’Isabelle

    Et le sourire d’Amélie

    On aurait dit une demoiselle

    Qui avait marché dans la nuit

    Elle avait le sourire fugace

    Et le parfum des ancolies

    Allongée devant la terrasse

    De l’hôtel des endormis

     

    Elle prenait l’air de grande dame

    Jouant de ses lignes allongées

    Comme pour éviter un drame

    Elle s’était mise à rêver

    A rêver au temps qui passe

    Aux princes cachés dans la nuit

    Derrière les fleurs des terrasses

    De l’hôtel des endormis

     

    C’était le printemps ou l’automne

    Ou un été caniculaire

    Mais comme elle n’aimait pas d’homme

    Tous les jours étaient des hivers

    Elle promenait ses jambes lasses

    Dans les rues des villes fleuries

    Passant souvent sous la terrasse

    De l’hôtel des endormis

     

    Dans une chambre au dessus d’elle

    Vivait un homme endolori

    Par la mort de sa demoiselle

    Parti un beau matin sans cri

    Il fallait qu’aucun bruit ne fassent

    Ses larmes de mélancolie

    Quand il pleurait sur la terrasse

    De l’hôtel des endormis

     

    Je vous raconte cette histoire

    Car quoi qu’on en dise chez vous

    C’est par un funeste hasard

    Que l’homme mit fin à ses jours

    Il sauta de la terrasse

    De l’hôtel où vivait l’ennui

    Tomba sur une femme qui passe

    Devant l’hôtel des endormis

     

    Elle avait les yeux d’Isabelle

    Et le sourire d’Amélie

    On aurait dit une demoiselle

    Qui avait marché dans la nuit

    Elle avait le sourire fugace

    Et le parfum des ancolies

    Allongée devant la terrasse

    De l’hôtel des endormis

     

     

    Antoine Gavory

     

     


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  • Chouette, Septembre, la rentrée littéraire tant attendue (au moins par moi !). Je salive déjà des nouveautés que je vais pouvoir découvrir, des petits jeunes et de leurs premiers romans… Et comme je suis comme beaucoup de français, je découvre les livres aussi … à la télé. J’allume mon écran, en me préparant déjà aux formidables oeuvres qu’il va me projeter et par lesquels je vais pouvoir enfin rêver… Et là, déception… Sur la 5, sur la 14, sur la 2, arte (je passe TF1 qui a oublié ce qu’était la culture)…les mêmes invités Beigbeder qui a décidé de calmer ses délires et nous projette ses états d’âme comme il fait chaque fois (C’était bien la peine d’écrire des livres pour prôner la cocaïne et le libertinage et de venir maintenant nous dire le contraire !). Amélie Nothomb, qui après de vrais chefs d’œuvres a visiblement décidé de laisser reposer son imagination (et pourtant je t’adore Amélie, désolé !), Guillaume Musso, très populaire, avec des histoires bien ficelées, à l’écriture populaire avec un vocabulaire populaire (Disciple peut être d’un François de Closet qui veut réformer l’orthographe pour enfin croire qu’il sait écrire. Après tout, moi je ne sais pas jouer de guitare, mais si on réformait la guitare et qu’on enlevait 5 cordes, ce serait un acte de démocratisation, et tout le monde y aurait accès, il n’y aurait plus d’élite !) et enfin Marc Lévy qui, une fois de plus s’en prend plein la figure puisque personne dans le milieu littéraire ne veut admettre que c’est un écrivain (Comble de l’humour Giscard a été élu à l’Académie Française !). Finalement, je découvre cette rentrée littéraire avec un arrière goût de redoublement de classe (que je n’ai pas connu, eh non !), cette impression de retrouver les mêmes élèves, et de chercher parmi le flot de cartables le petit nouveau. Et là heureusement, je tombe sur le petit Vincent Message et son roman, les veilleurs. Et là, là, oui, je ne salive plus, je me régale ! Alors j’éteins mon poste… je prie pour que le pavé de Message me tienne en haleine jusqu’à la rentrée qui depuis des années s’impose de plus en plus comme LA rentrée des VRAIS nouveaux ! Celle de Janvier…. Hum je salive déjà…


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